Guinée-Bissau/cocaïne: un magistrat affirme recevoir des menaces de mort
29.07.08 | 20h38
Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais.
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e procureur général de Guinée-Bissau a déclaré mardi à l'AFP recevoir quotidiennement des menaces de mort et subir de "fortes pressions" pour l'empêcher de poursuivre les investigations sur quelque 500 kg de cocaïne saisis sur deux avions à la mi-juillet à Bissau.
"Nous sommes face à une obstruction totale, avec des menaces de mort de plus en plus pressantes pour empêcher l'enquête de progresser", a déclaré le magistrat Luis Manuel Cabral, sans toutefois donner de détails sur les auteurs de ces menaces.
"Je ne saurais vous dire qui me menace. Les menaces de mort, je les reçois chaque jour. Mais elles sont pour l'instant verbales. Ce n'est pas normal que dans un pays certaines personnes, à causes des positions qu'elles occupent, soient au dessus de la loi", a-t-il souligné.
"Elles interfèrent pour interrompre les enquêtes que la police judiciaire mène. Je dois dénoncer tout cela", a-t-il poursuivi.
Les 12 et 13 juillet, deux bi-moteurs en provenance du Venezuela avaient atterri sans autorisation à l'aéroport de Bissau avec à leur bord un total de 515 kg de cocaïne.
"On nous a dit au départ" que les avions transportaient des médicaments "mais les enquêtes ont révélé que c'est de la drogue. C'est pourquoi il y a cette pression sur moi et mes collaborateurs. Je confirme que les avions transportaient de la drogue", a-t-il précisé.
"Il faut que cette affaire soit tirée au clair. Je suis déterminé à aller jusqu'au bout malgré les nombreuses menaces et pressions que je reçois chaque jour", a-t-il lancé.
"Certains" parmi de "hautes personnalités de l'Etat et des forces de défense et de sécurité ne veulent pas que les enquêtes soient menées. Nous sommes face à un blocage total des activité du parquet et des agents de la police judiciaire", a-t-il dénoncé.
Selon le procureur général, deux agents de la police d'intervention rapide (PIR) se sont présentés lundi au parquet avec l'ordre d'enlever les armes servant à la protection du parquet.
"Ils disent avoir reçu l'ordre du commissaire principal de Bissau de recupérer toutes les armes affectées au parquet pour la protection du procureur et son staff. Ils ont dit que ma garde rapprochée sera relevée", a expliqué M. Cabral.
"C'est une manière de nous décourager de poursuivre notre travail. Mais c'est une lutte que j'ai engagée, il faut qu'elle aboutisse", a-t-il ajouté.
"Je n'ai que deux armes, un fusil d'assaut Kalachnikov et un pistolet Makarov pour ma défense personnelle. C'est tout. D'ailleurs, ces armes étaient affectées au parquet bien avant ma nomination au poste de procureur", a-t-il précisé.
L'AFP a tenté en vain de joindre au téléphone le commissaire de Bissau et le ministre de l'intérieur Certorio Biote.
Classée parmi les pays les plus pauvres au monde, la Guinée-Bissau est une des principales portes d'entrée en Afrique de l'ouest de la cocaïne sud-américaine avant son acheminement vers les marchés européens.
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