E QUEREM METER ESTES GAJOS NA EUROPA

En Turquie, le procès des tueurs de trois missionnaires s'ouvre dans un climat délétère
LE MONDE | 23.11.07 | 14h25 • Mis à jour le 23.11.07 | 14h25
ISTANBUL CORRESPONDANCE

e procédé, inhabituellement violent, avait horrifié la Turquie et les observateurs internationaux. En avril, trois missionnaires protestants, deux Turcs et un Allemand, avaient été ligotés, torturés et égorgés, dans les locaux d'une petite maison d'édition évangélique, à Malatya, dans l'est du pays. Sept mois après les faits, le procès des cinq meurtriers soupçonnés, une bande de jeunes ultranationalistes, doit s'y ouvrir, vendredi 23 novembre, dans une atmosphère délétère.

Reclus dans leur hôtel, les avocats sont la cible de la presse locale qui a pris fait et cause pour les accusés et se demande si les avocats de la partie civile ne sont pas des "terroristes". "Ma photo était ce matin dans les journaux de Malatya, et je suis traité de comploteur, raconte, jeudi soir, l'un de ces avocats, Orhan Kemal Cengiz. Maintenant, nous comprenons mieux comment ces meurtres ont pu être commis. Ces personnes ne peuvent même pas tolérer que les victimes soient défendues."

A la lecture de l'épais dossier d'instruction, on peut sérieusement se demander si ce ne sont pas les trois missionnaires assassinées et leur entourage qui se trouveront en position d'accusés pendant ce procès. Seize des 31 chapitres du dossier sont consacrés aux activités du petit groupe évangélique de Malatya qui imprimait et distribuait des bibles.


"POUR LA PATRIE"


"Le procureur a incorporé au dossier toutes les données contenues dans les ordinateurs des victimes, les noms et les contacts de leurs proches", raconte Orhan Kemal Cengiz, qui parle d'appel à "de nouveaux meurtres". L'avocat dénonce également des pressions contre les défenseurs des parties civiles, comme la retranscription dans la presse de conversations téléphoniques privées, "probablement interceptées par les services de renseignement".

En revanche, les détails se font moins précis sur le groupe d'assaillants et de nombreuses pistes ont été ignorées. Les cinq meurtriers présumés sont âgés de 19 à 20 ans. Sept autres personnes du même âge seront jugées pour complicité, laissant entrevoir un réseau organisé qui préparait son geste depuis plusieurs mois, selon les avocats.

Le chef présumé de la bande, Emre Günaydin, a déclaré être membre des Ülkü Ocaklari, les "Foyers idéalistes", plus connus sous le nom de Loups gris : la branche de jeunesse fascisante du parti d'Action nationaliste (MHP), dont les membres avaient précédemment manifesté contre la présence des missionnaires. Les activistes de ce groupe radical n'ont pourtant pas été interrogés. Dans des lettres envoyées à leurs familles, les prévenus ont écrit avoir commis ces actes "pour la patrie".

Selon Me Cengiz, "si les représentants de l'Etat continuent à dire que la Turquie est menacée par des ennemis de l'intérieur, et que les missionnaires sont des agents à la solde de l'étranger pour diviser la Turquie, ce genre de crimes est inévitable". Les défenseurs des trois chrétiens assassinés veulent mettre en évidence les troublantes similitudes entre leur affaire et celle de Hrant Dink, journaliste arménien assassiné en janvier ou celle du prêtre Andrea Santoro, tué à Trabzon en 2005 : le profil des commanditaires et leurs relations avec des groupes paramilitaires.

Guillaume Perrier
Article paru dans l'édition du 24.11.07.

CÁ COMO SÃO INTERNACIONALISTAS MAIS INTERNACIONALISTAS QUE OS EX-INTERNACIONALISTAS DA URSS BASTA ALGUÉM ACORDAR DE MAU HUMOR E VAI LOGO UM MONTE DE "EXTREMISTAS" DENTRO.AQUI QUASE QUE SE É OBRIGADO A ANDAR COM O PACOTE DA MARGARINA SEMPRE NO BOLSO...
ESTA CONSTRUÇÃO DO "HOMEM NOVO" QUANDO É QUE IRÁ DERROCAR?SOTERRANDO OS SEUS CONSTRUTORES?