Monday, July 25, 2011

O SERIAL KILLER NÃO QUER 500000 "ESTRANHOS" NA RICA NORUEGA.ENTÃO E CÁ NO FALIDO PORTUGAL COM 1000000?

Une attaque frontale contre le modèle de société norvégien

LEMONDE | 25.07.11 | 11h07 • Mis à jour le 25.07.11 | 16h47

Les deux attaques du vendredi 22 juillet, frappent au cœur du modèle norvégien.

L'attentat d'Oslo et le massacre d'Utoya, vendredi 22 juillet, sont un choc immense pour les Norvégiens. Ils le sont aussi pour les autres. Car à l'étranger, on voit généralement la Norvège – pays où est remis le prix Nobel de la paix – comme un pays vertueux, paisible et consensuel.

Un pays sans chômage, un pays riche, où les revenus des hydrocarbures de la mer du Nord assurent une prospérité durable. Le Fonds souverain issu du pétrole est devenu, en 2011, le plus gros au monde et s'élève à 400 milliards d'euros.

Un pays moral, qui avait recruté un philosophe pour réfléchir aux placements éthiques de ce fonds. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) classe souvent la Norvège comme le pays au monde où il fait le mieux vivre.

Dans ce pays béni, les enfants occupent une place de choix. Quand elle a évoqué la suppression du défilé militaire du 14-Juillet, provoquant de nombreuses réactions, la Franco-Norvégienne Eva Joly avait peut-être en tête le défilé du 17 mai, celui de la fête nationale norvégienne, tout aussi patriote, où des milliers d'enfants ouvrent le cortège en agitant le drapeau norvégien. La symbolique est forte. Le pays est le domaine de l'enfant-roi.

SOCIÉTÉ ÉGALITAIRE

La Norvège est aussi, à l'instar de ses voisins scandinaves, l'un de ces laboratoires de l'Etat-providence où la social-démocratie triomphante a bâti une société plus égalitaire, où patrons et ouvriers savent souvent se parler au nom de l'intérêt collectif, où le parti social-démocrate est le parti de gouvernement par excellence et le garant du modèle d'Etat-providence, la marque des sociétés scandinaves.

Tous les dirigeants de ce parti dominant ont défilé depuis les années 1950 sur Utoya, cette petite île où se déroulait vendredi 22 juillet le camp d'été des jeunesses sociales-démocrates, authentique grand rendez-vous entre jeunes et dirigeants aguerris. Ce genre de rencontre forme l'un des piliers de la vie politique norvégienne où des générations de futurs responsables du royaume ont rêvé de construire l'avenir de leur pays.

Frapper là, dans ce pays où la jeunesse est choyée, n'est donc pas le fruit du hasard. Anders Behring Breivik, auteur du massacre de vendredi, a visé le cœur du rêve et du modèle norvégiens.

Il exècre, tout au long des 1 500 pages du manifeste qu'il a écrit, les "élites multiculturelles" qui favorisent selon lui l'islamisation de la société norvégienne. Et a qualifié les jeunesses travaillistes de "Stoltenberg-Jugend", associant le nom du premier ministre travailliste, Jens Stoltenberg, aux jeunes fanatiques nazis des Hitlerjugend.

"Breivik a dû penser qu'il allait exterminer la prochaine génération des responsables politiques qui auraient continué à trahir le pays", suggère l'anthropologue Thomas Hylland Eriksen, spécialiste de la société norvégienne.

Car derrière la belle façade, la Norvège présente aussi des failles. "Le niveau de conflit dans la société a été très bas depuis la seconde guerre mondiale, note M.Hylland Eriksen. Mais les changements sociaux et culturels sont rapides."

MUSULMANS STIGMATISÉS

Le nombre d'immigrants et d'enfants d'immigrés a doublé depuis le milieu des années 1990 et représente aujourd'hui 500 000 personnes, soit 10 % de la population. "Cela créé des tensions, observe M. Hylland Eriksen, pas tant sur l'emploi, car la Norvège demeure très riche, mais dans la culture et la religion. De ce point de vue, l'islamophobie a atteint la société norvégienne."

La poussée du racisme, ainsi que l'impression que de nombreux services de l'Etat-providence ne sont pas à la hauteur des moyens d'une pétromonarchie telle que la Norvège, ont fait le lit d'un parti de droite populiste et anti-immigrés depuis plusieurs décennies.

Aux dernières élections législatives, en septembre 2009, le Parti du progrès (FrP) a remporté 22,9 % des voix. Il est le principal parti de l'opposition de droite. "Plus la Norvège s'enrichit, plus le FrP prône l'isolationnisme et un strict contrôle des frontières, auquel il faut ajouter des éléments de nostalgie d'une Norvège moins complexe", souligne M. Hylland Eriksen.

Dans sa rhétorique, ce parti stigmatise souvent les musulmans, les présentant comme un danger, des touristes de l'Etat-providence. Le FrP a immédiatement condamné le massacre. Ses dirigeants et militants ont déclaré être bouleversés.

Mais, conscients des risques, ils ont aussi prévenu qu'il serait outrageant de faire des amalgames. Car Anders Behring Breivik a été un compagnon du FrP pendant dix ans, jusqu'en 2007. Lui-même précise, dans le manifeste qu'il a laissé, avoir quitté le parti car, écrit-il, "je ne crois plus dans le combat démocratique pour sauver l'Europe de l'islamisation".

Face à la tragédie, le premier ministre s'est montré, durant tout le week-end, d'une grande fermeté : "La seule réponse est plus de démocratie, plus d'ouverture", a répliqué M. Stoltenberg. Ce sont les mots que les Norvégiens avaient besoin d'entendre.

O SÓCRATES, O NOSSO GRANDE AFRICANIZADOR(LEI DA NACIONALIDADE), DEU A SOLUÇÃO:APANHEM NO CU...

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