LE SUPPLICE DES ROHINGYAS
Le colonisateur britannique a encouragé au XIXème siècle l’implantation depuis le Bengale de paysans musulmans dans la province birmane de l’Arakan (aussi dénommée Rakhaing/Rakhine et figurant en violet sur la carte ci-dessus). Cette population dite Rohingya s’élèverait à 1,3 million de personnes et constituerait le tiers des habitants de l’Arakan. Le conditionnel est de rigueur, car les autorités birmanes ont nié avec constance les droits à la nationalité et à la propriété des Rohingyas, encouragées par la faction la plus xénophobe du clergé bouddhiste, le Ma Ba Tha. Une première flambée de violences en 2012 avait entraîné l’internement de dizaines de milliers de Rohingyas en territoire birman, avec interdiction d’accès à la capitale régionale de Sittwe.
L’attaque, le 9 octobre 2016, d’un poste-frontière birman par un mystérieux groupe Yakin a déchaîné une vague sans précédent de répression. De très bonnes sources estiment à au moins un millier le nombre de civils musulmans tués depuis lors en Birmanie. Des dizaines de milliers de Rohingyas ont fui vers le Bangladesh voisin, où des masses de réfugiés s’étaient déjà installées lors des troubles de 2012, sans jamais être autorisées à revenir dans leur pays natal. Aung Sang Suu Kyi, Premier ministre de fait, si ce n’est en titre, est apparue bien impuissante face à des militaires dont le nationalisme exacerbé vire aisément au racisme envers les Rohingyas. L’assassinat de son conseiller musulman, le 29 janvier 2017, en plein aéroport de la capitale, dans des circonstances toujours non élucidées, prouve la fragilité du pouvoir civil dans cette crise.
Pour contourner l’opposition des généraux à toute internationalisation de la question Rohingya, Aung Sang Suu Kyi a mandaté Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, honoré comme elle du Prix Nobel de la Paix, à la tête d’une « commission consultative ». Mais le temps presse pour ce qui est de fait un effort de médiation à l’échelle régionale. Abou Bakr al-Baghdadi avait invoqué ses « frères » de Birmanie lors de la proclamation de son califat à Mossoul, en juillet 2014. La propagande de Daech ne cesse, depuis lors, de condamner le « génocide » des Rohingyas. Il est à ce stade impossible d’identifier un lien entre Daech et Yakin, ce groupe birman étant peut-être le fruit d’encore plus sombres manipulations. Mais la présence de Daech est d’ores et déjà avérée au Bangladesh, malgré les dénégations des autorités locales, avec, entre autres, l’attaque du 1er juillet 2016 contre un restaurant de Dacca (20 tués, dont 18 étrangers).
Résumons : une zone frontalière propice à toutes les infiltrations entre le troisième pays musulman le plus peuplé du monde (après l’Indonésie et le Pakistan) et un Etat qui dénie les droits de sa minorité musulmane ; des camps de réfugiés et de déplacés, foyers naturels des engagements les plus intransigeants ; une propagande jihadiste qui dénonce un consensus international de fait pour laisser se poursuivre le supplice d’une population musulmane ; un groupe obscur, Yakin, sans doute prêt à se rallier au plus offrant. Toutes les conditions sont bien réunies pour que la Birmanie devienne à terme un nouvel abcès de fixation jihadiste. Espérons que la médiation d’Annan sera plus efficace qu’en Syrie pour conjurer un tel cauchemar.
COMO SE VÊ OS ROHINGYAS NÃO ERAM BIRMANESES.NÃO SÃO BIRMANESES.E ESTES NÃO TÊM CULPA DE ELES SE REPRODUZIREM COMO COELHOS NO BANGLADESH... E NOTEM BEM PARECE QUE OS BUDISTAS NÃO VÃO EM CANTIGAS COMO O PAPA FRANCISCO...
AFINAL EM TODO O MUNDO O PROBLEMA É ISLÂMICO MAS CONTINUAM A INSISTIR QUE É UMA RELIGIÃO DE PAZ...MAS EM EXPANSÃO EM TODAS AS SUAS FRONTEIRAS...COISA QUE OS NOSSOS BAIXA-CUECAS CEGUINHOS NÃO ENXERGAM...
JÁ AGORA SERÁ A ACÇÃO DOS NOSSOS COMANDOS NO LIMITE SUL E NO MEIO DE ÁFRICA QUE ANDAM A EMPURRAR A AFRICANIDADE PARA NORTE?DE REPENTE AUMENTOU E MUITO O SALVAMENTO NO MEDITERRÂNEO...A SICÍLIA É QUE SE VAI JUNTAR ÀQUELE CONTINENTE E À UNIÃO AFRICANA NÃO TARDA NADA...
PS
COMO SABEM PARA O MUGABE CADA MACACO NO SEU GALHO É QUE É BOM...
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