« Voleurs », « violeurs », « assassins »

Au cours de l’émission du 29 septembre, l’écrivain et polémiste s’en était pris aux mineurs étrangers isolés, qui « n’ont rien à faire ici », d’après lui. « Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer », avait déclaré Eric Zemmour, déjà plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale. « Il est naturel que les débats qui traversent la société trouvent toute leur place dans les médias audiovisuels, y compris sous une forme polémique, souligne l’instance dans un communiqué publié jeudi 18 mars en début d’après-midi. Néanmoins, la loi fixe des limites à l’exercice de cette liberté. »

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En l’occurrence, Roch-Olivier Maistre et ses conseillers ont estimé qu’elles avaient été outrepassées à plusieurs égards. D’abord, l’obligation de ne pas inciter à la haine ni d’encourager les comportements discriminatoires, précisée au dernier alinéa de l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986, n’a pas été respectée. « Le caractère violent et répété du vocabulaire employé par le chroniqueur, stigmatisant les mineurs étrangers isolés en insistant sur les dangers qu’ils représenteraient en termes d’actes criminels, traduit l’expression d’un vif sentiment de rejet à leur égard », a jugé le CSA.

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