Un jeune de 18 ans a été mis en examen samedi soir après la mort du sexagéganaire jeudi à Marignane. Son complice est toujours recherché.
Il est présenté par plusieurs témoins comme le tireur présumé. Après
la mort de Jacques Blondel à Marignanejeudi, abattu pour avoir tenté d'arrêter les auteurs du braquage d'un bureau de tabac, un jeune homme de 18 ans a été mis en examen pour «vol avec arme» et «meurtre afin d'assurer l'impunité de son auteur», avant d'être écroué, a déclaré le procureur adjoint à Aix-en-Provence, Denis Vanbremeersch. Ces faits sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Quelques heures plus tôt, le magistrat avait indiqué que «l'ensemble des témoignages viennent confirmer le caractère volontaire du meurtre qui a suivi le vol avec arme». Le complice du jeune est lui toujours en fuite.
Un jeune multirécidiviste
Au moment des faits, Marouen R. était majeur depuis seulement quelques heures. Déjà connu pour une douzaine de délits, principalement des vols avec dégradation ou effraction en 2011 et 2012, il a été interpellé pour la première fois à 15 ans. Condamné trois fois par le tribunal pour enfants, il exécutait une peine de quatre mois avec mise à l'épreuve. Suivi par la protection judiciaire de la jeunesse, il avait répondu à la plupart des convocations, mais sa personnalité se révélait, selon le juge des enfants, «de plus en plus fuyante et hermétique à tout accompagnement social et éducatif», a indiqué Denis Vanbremeersch. «Dans ce cas de figure, il est clair que lors d'un compte rendu qu'on n'aurait pas manqué d'avoir au début de l'automne, une révocation de cette mise à l'épreuve aurait très vraisemblablement été envisagée», a-t-il ajouté.
Selon Le Parisien, son comportement était de plus en plus instable depuis le départ de son père du domicile familial, il y a un an et demi. Sa mère a expliqué au journal qu'il était «très gentil et affectueux». Elle n'aurait jamais «cru qu'il ferait ce qu'il est accusé d'avoir fait».
Depuis qu'il a été agressé à l'arme blanche il y a un an et demi, il semblerait que le jeune homme soit «devenu impulsif», a expliqué son frère aîné. «On est tous sous le choc», a-t-il déclaré samedi . «On n'aurait jamais pensé que mon petit frère aurait fait un truc comme ça, un braquage», a dit Hichem, 28 ans, venu au TGI d'Aix-en-Provence où son frère a été présenté. «Je pense que c'est plus un accident par inconscience qu'un meurtre de sang-froid. Je compatis pour la famille Blondel qui a perdu un proche, un père, un grand-père. Je fais toutes mes condoléances, je m'excuse personnellement», a-t-il ajouté.
La ville sous le choc
Le jeune suspect «nous dit qu'il prend conscience de la gravité des faits et qu'il est désolé pour la famille et les proches», a expliqué le directeur adjoint de la PJ Christian Sivy. Jeudi en fin d'après-midi, le garçon a été interpellé à Vitrolles quelques minutes après l'altercation avec Jacques Blondel. Après avoir heurté le scooter des malfaiteurs, le retraité de 61 ans a tenté de les raisonner en agrippant leur fusil. Mais l'un des deux jeunes, qui paraissaient «affolés» selon un autre témoin, «a repris l'arme, a tiré une fois en l'air et deux fois dans sa direction».
Évoquant la responsabilité des auteurs, le procureur Vanbremeersch souligne qu' «il leur faut maintenant réparer, avancer vers plus d'intelligence, et cela commence par se faire connaître pour celui qui n'a pas encore été interpellé. La prison participera à la sanction, mais elle ne sera qu'une partie de la solution si elle n'est pas assumée par l'un et l'autre des auteurs dans le respect des victimes et de leurs proches», a-t-il souligné.
Depuis le drame, Marignane, petite ville réputée calme, est sous le choc. Une marche silencieuse en hommage à la victime est organisée lundi à 18h00. Le cortège se réunira devant le bar-tabac où a eu lieu le braquage.
EM ÁFRICA MAS SEM UMA CHARIA BRANCA.BASTA VER O CADASTRO QUE O JOVEM JÁ TINHA.TAL QUAL COMO ACONTECE CÁ...