Terrorisme : Le Pen tance «une gauche dans la simulation et une droite dans l'agitation»
Par Tristan Quinault Maupoil Publié le 29/07/2016 à 22:35
La présidente du Front national, Marine Le Pen, vendredi sur France 2
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LE SCAN POLITIQUE - La présidente du FN estime que la France a «tous les moyens» à sa «disposition» pour mettre en ordre une «reconquête». Elle reproche au gouvernement de ne pas avoir de «volonté politique» de les utiliser.
Contre le terrorisme, Marine Le Pen renvoie gauche et droite dos à dos. «Je vois une gauche dans la simulation et une droite qui dans l'agitation», a-t-elle lancé vendredi sur France 2. Trois jours après l'attentat islamiste commis à l'église de Saint Etienne-du-Rouvray, la présidente du Front national a tancé le gouvernement, accusé «d'essayer de se trouver des excuses» et «d'autojustifier son incapacité à répondre aux problèmes gigantesques auxquels la France est confrontée». «Ce qui est sûr c'est qu'avec Marine Le Pen au pouvoir, tout serait fait contre le terrorisme islamiste. Tout. Et aujourd'hui ce n'est pas le cas», a martelé la candidate à l'élection présidentielle qui veut engager contre le terrorisme «une reconquête» dans «le respect de l'ordre et des lois et de la République française».
«Toutes les solutions proposées par les uns et par les autres étaient toutes dans notre projet de 2012 et même pour beaucoup d'entre-elles, bien avant», a-t-elle affirmé. Et d'en lister plusieurs: «La déchéance de nationalité -et encore ils ne sont pas allés jusqu'au bout, ils ont eu peur de je ne sais quoi-, la garde nationale, la fermeture des mosquées salafistes, le moratoire sur l'ouverture de nouvelles mosquées financées par l'étranger,...»
Les magistrats critiqués
Exception faite de la proposition défendue, notamment par Nicolas Sarkozy, d'enfermer les fichés S au moindre soupçon. «C'est une mesure qui est contraire à nos lois et qui est contraire à notre Constitution», dit-elle. Face aux propositions de certains ténors de la droite, Marine Le Pen veut se faire la défenseur de «l'état de droit» qu'elle veut «rétablir». «Lorsque les lois et les peines ne sont pas appliquées, alors il n'y a pas d'Etat de droit», insiste la candidate pour justifier que cet état de droit ne serait déjà plus en vigueur en France.
«S'ils sont fichés S, c'est qu'ils sont coupables d'intelligence avec l'ennemi»
Marine Le Pen vendredi sur France 2
Aux Français mononational suspectés de terrorisme, l'eurodéputée préfère brandir la menace d'une condamnation pour intelligence avec l'ennemi, également mise en avant par François Fillon. «S'ils sont fichés S, c'est qu'ils sont coupables d'intelligence avec l'ennemi. Ils peuvent prendre 30 ans (de prison)», observe la patronne du FN qui indique que les individus pourraient alors faire de la «détention préventive» avant d'être jugé.
La justice, justement, Marine Le Pen ne l'épargne pas de ses critiques. Les magistrats, poursuit l'élue, doivent «prendre conscience que parfois leur laxisme a des conséquences extrêmement graves pour les Français». L'un des terroristes de Saint Etienne-du-Rouvray avait justement vu sa peine aménagée, lui permettant de passer à l'acte.
CÁ O QUE É VALORADO É COPIAR O ARISTIDES DA SOUSA MENDES.COM JUDEUS, PRETOS E CIGANOS DOS OUTROS...